27 janvier 2006

Glück - Happiness - Felicidad - Geluk - Felicità - Cчастье - Felicidade - ευτυχία… Bonheur


Nous nous convainquons que la vie sera mieux une fois que nous vivrons dans notre maison, aurons un bébé, un coin de jardin...








Puis nous sommes frustrés parce que nos enfants ne sont pas assez vieux et que tout ira mieux lorsqu'ils seront plus grands.

Puis nous sommes frustrés parce qu'ils arrivent à l'adolescence et que nous devons traiter avec eux. Nous serons certainement heureux lorsqu'ils auront franchi cette étape.


Nous nous disons que notre vie sera comblée lorsque notre conjoint se reprendra en main, trouvera le boulot qui lui plait, lorsque nous aurons une plus grande voiture, lorsque nous pourrons partir en voyage, lorsque nous prendrons notre retraite.

Je me dis que le boulot reprendra un rythme plus calme après ce projet, qu’il y en aura d’autres moins stressants, plus intéressants.


Nous nous disons que le salon sera plus pratique quand la table arrivera, que nous pourrons inviter plus de convives, que l’on attendra de déménager pour acheter ci ou ça.

Et si l’on réfléchie un tout petit peu, on se dit finalement que l’on ne manque de rien.
La vérité, c'est qu'il n'y a pas de meilleur moment pour être heureux que maintenant.

Sinon, quand ?

Notre vie sera toujours remplie de défis, de soucis, d’inquiétudes, d’inattendus, d’espérances et d’impatiences. Il est préférable de l'admettre et de décider d'être heureux malgré tout. Malgré tout quoi ? Non, il n’y a pas à avoir de « malgré tout ».

Il n’y a pas si longtemps, il me semblait que ma vie allait commencer. La vraie vie.

J’aimais celle d’avant, l’adolescence, le Lycée, l’insouciance, la confiance, le nid familial, les copines, la découverte de l’autre, et de soi.
Et hier encore, j’attendais celle d’après.
A quoi bon, pourquoi ne pas vivre au jour le jour, vivre pleinement son bonheur, au gré de la multitude des tout petits bonheurs de la journée.

Mais il y avait toujours des obstacles le long du chemin, une épreuve à traverser, un travail à terminer, du temps à donner, une dette à payer, un soucis à régler. Puis la vie commencerait.
Aujourd’hui, j'ai compris que ces obstacles, c’étaient la vie.
Cette perspective m'a aidé à voir qu'il n'y a pas vraiment de chemin vers le bonheur.
Le bonheur est le chemin, il sillonne la vie, créant ses méandres autour des obstacles.

Alors, apprécions chaque instant, même les moins réjouissants, ils ont toujours quelque chose à apporter.

Cessons d'attendre d'avoir fini la journée, d’espérer partir en vacances, d’essayer de perdre 5 kilos, de penser à jouer au Loto, de penser à changer de métier, de vous marier, d’attendre vendredi soir, dimanche matin, d'avoir une nouvelle voiture, que votre emprunt soit remboursé, au printemps, à l'été, à Noël, au premier ou au quinze du mois, que votre chanson passe à la radio, la visite d’une vieille amie, de mourir, de renaître ... avant de décider d'être heureux.

Le bonheur est un voyage, pas une destination.
Il n'y a pas de meilleur temps pour être heureux ... que maintenant.
Vivons et apprécions le moment présent.