28 février 2006

Et pour quelques pissous de plus...



Mon matou à moi, est .........
obèse....?










j'explique :

samedi soir, porc au caramel sur le feu, le Ghinzu court partout dans l'appart, chose qu'il fait souvent en sortant de la litière les coussinets plein de grains, mais là, il le fait TROP : 5 fois toutes les 15 sec, j'ai une tête qui sort de la litière, l'air concentré, la queue en suspension, puis pfiouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuf !! en 1/1000ème de seconde dans le coin opposé de l'appartement (la porte de la litière fait à peine flop flop), c'est à dire dans le coin de notre chambre, ayant pris soin de semer quelques boulettes de sable sur les oreillers.

bon...
ça me rappelle les infections urinaires ça...
Ben m'annonce trois petites gouttes rouge-orangé au fond de la baignoire... je réfléchis avant d'agir...
"Il est... 19h30, on est samedi..."
J'appelle mon véto au cas où... 'répond pas. Au cas où quoi ?, d'ailleurs, je me le demande. Un répondeur annonce "SOS Véto"... j'apprends leur existence tiens...

D'une main j'évite le pire en sortant le chat des pièces critiques (celles à moquette), et en le surveillant d'un oeil (il se lèche le zounet -> symptôme typique et qui confirme le malaise), je cherche sur Internet le chemin vers le Véto de garde le plus proche.
Je continue de réfléchir : " les véto de garde, je ne sais pas pourquoi, mais je sens que ça va être cher... alors d'un côté, j'ai un animal chialeur qui a prévu de pisser dans tous les coins et recoins de l'appartement pendant les heures de fermetures de week end des vétérinaires, et de l'autre, un véto, qui m'attend seul dans la nuit avec une seringue capable de calmer le chiatique pour de bon."
C'est décidé, je fonce. Les invités ne sont pas encore là, mais j'attends quand même Maroon16 qui se fera un plaisir de m'accompagner. Dernières consignes pour Ben qui doit surveiller la viande et parfaire la cuisson de muffins.
Le Ghinzu dans la boîte, la boîte dans la voiture, il ne la ramène pas. Tout calme, position du camion, c'est que ça dormirait presque. Nous, on discute pendant ce temps là.

Sur la route, suivant, dans le noir de l'habitacle, le bref itinéraire (et oui, pas encore de Tom Tom Go moi...), un des fusibles de mes globes occulaires ayant sans doute lâché (ou bien peut être un câble dans le cerveau?), nous poussons un cri qui va sortir le chat de sa léthargie : en effet, quelqu'un a placé en plein milieu de la route un dos d'âne monumental (qui était sans nul doute indiqué, mais bon, avec un fusible en moins, on voit pas tout!). Ce truc muni de lignes blanches certe, n'est tellement visible qu'à seulement... 1 mètre. La Fiat n'a fait qu'un bond, mais un GROS bond, où nous avons cru retomber sur le pare-choc avant. Ce n'était qu'un impression puisque le panier du chat à l'arrière ne nous est pas retombé sur les genoux. Ouf, une épreuve de passée... Le second dos d'âne fut plus anticipé heureusement.
Nous arrivons (on se gare à 20m alors qu'un parking vide nous attend juste devant...hum ... bref).
Le cabinet du véto n'est pas nickel et surtout, de la grandeur (ou plutôt de la petitesse) d'une petite chambre d'une toute petite maison.
"C'est la Cystite ?"
"heu, oui..."

Nous entrons, je pose la panière sur la table, et l'ouvre.
Et là !
C'est le drame. Le fauve est lâché, et la vérité sort :
"OOOOOOhhhhhhh ah mais j'comprends !! ; il est obèse ! "
"...!...?!...? hein ?... mais..."
" c'est une cause d'infection urinaire ça , c'est NORMAAAL !"
" Normal avec ça...supeeer ! "
Puis, le chat..., non que dis-je l'ENOOOOOORME chat est observé, examiné, palpé, températuré, et enfin antibio-injecté.
L'énooooorme maitresse (et oui, tel chat tels maitres, c'est ce que j'ai ressenti) est questionnée, interrogée, sur la nourriture qu’elle lui donne, la quantité, la qualité des croquettes, sur les moment sportifs du félin gras.
Enfin, le gros ne rechigne pas à retourner dans le panier.
Ensuite, je me demande encore pourquoi j’ai posé ces questions (il respire pas un peu mal ? il a pas un souffle au cœur ? il va refaire ce genre de crise ?…) parce que la seule réponse était " c’est normal, il est trop gros".
C’est bizarre, mais ça m’a rappelé quelqu’un… Bref.

Maaaaiiii heuuu !! il est pas obèse mon chat…
Il est juste heureux…


Il nous manque la cerise sur le gâteau, qui va clôturer l'histoire (tout est véridique hein !) : Le premier feu vert après le démarrage, Julie se refait le chemin à l'envers, puisque pour une fois elle a pensé à regarder où elle allait, Ben n'étant pas à ses côtés. Quand tout à coup... une odeur. Julie a le nez fin, c'est LA cerise sur le gâteau... enfin, la fleur dans le panier, le prout sur l'oreiller, vous l'avez bien compris, le Ghinzu stresse, et quand le Ghinzu stresse, il fait une cerise odorante dans le couffin. Se laissant envahir à son tour par le stress, elle refait le chemin à l'envers sans même penser que des sens uniques, ça existe. Elle s'engage dans une rue à priori du plus normal, large comme une patinoire, et s'arrête pour sortir le chat de sa cage devenu soudainement minuscule (il est collé à la grille, les poils dessinant un damier). La cerise est calmement jettée dans le caniveau, le drap rangé au fond du coffre, et le chat rentré au chausse-pied dans le panier à nouveau propre. On redémarre, et des appels de phares ne tardent pas, normal, je suis en sens interdit. Bref, demi-tour et nous revoilà dans le bon chemin.

24 février 2006

Qui a dit que c’était facile ?!




Quoi ? les palettes s’écrasent ?
Les palettes s’écrasent…. les palettes s’écrasent…mmh… mais pourtant !…



J’ai fait tout ça pour les concevoir, elles et leurs caisses :


- penser aux retraits tout autour pour ne pas gêner les caristes lors du chargement dans les camions.
- bien combler en hauteur, à 1225 mm maintenant !, mais ATTENTION ! : pas trop quand même, sinon ça ne rentre pas dans les racks.
- mais aussi, ne pas la faire trop haute, pour garder une bonne stabilité de la charge, sinon, tout valdingue lors d’un déplacement inopiné gerbé et sans banderolage.
- la créer juste assez haute pour que l'idiot de bras étiqueteur colle l’étiquette sur la palette, et pas dans le vide au dessus.
- bien empiler les caisses les unes sur les autres, ça porte mieux.
- faire des palettisations croisées, c’est un gage de stabilité ça aussi.
- ah oui, il faut aussi imaginer un présentoir, beau, facile à ouvrir en un centième de seconde par l’abruti mono-neurone qui rempli les linéaires des Hypers.
- mais un présentoir sans toutefois bouleverser ou changer quoi que ce soit sur la ligne !
- mais le faire pas cher, parce que sinon, on travaille pour rien ; le projet n’aboutissant pas.
- la remplir à 100% avec des produits cubiques, emballés sous vide-d’air, dans des étuis formés autour, pour annuler tout jeu, sinon, gare au service logistique (mononeurone lui aussi, pardon…) qui revient à la charge parce qu’apparemment, il ferait le boulot mieux que nous.
- faire une caisse en carton ondulé aux papiers à 60g/m² pour ne pas que ça soit trop cher
- mais ne pas hésiter à mettre de la double cannelure et du 450 g/m² pour assurer le transport à Yakoutsk en Sibérie, ou je ne sais où encore.
- ne pas l'imprimer pour réduire les coûts mais la mettre en 4 couleurs pour faire de l'impact client.
- prévoir qu'un jour le produit, sa caisse et sa palette partent dans un container humide et chaud vers le Nicaragua ou en Nouvelle Guinée.
- envisager de faire des caisses en bois pour supporter les 2000 bornes de chemins polonais.
- prévoir que des andouilles se mettent à gerber une palette de briques sur une de chips.
- ajouter 20% de RCV en plus que le logiciel, juste au cas où le fournisseur nous livrent des caisses molles et humides alors que l’on est en rupture.

Et j’en oublie, ça oui…

Et je viens d’apprendre qu’en plus, il faut prédire qu'il y en ait qui ne trouvent pas cela normal qu’en ajoutant 25 couches de caisses sur une palette prévue pour 8, les caisses se cassent la gu….

nan mais....

et oui, c'est ça mon métier (notre métier, et oui, on est plusieurs !)
Enfin ! j’arrive à l’expliquer…

03 février 2006

Amitié...


1er décembre 2005… Assise devant une toile blanche... S. souhaite peindre… mais en même temps, elle n’a aucune envie de le faire…
Elle se souvient alors que ce qui la motivait dans le passé, c'était de programmer une petite soirée peinture avec J. ... sur la petite table... avec la musique choisie au préalable sur son ordinateur...

Soudainement, c’est le bourdon... Ces petits plans de ce genre lui manquent aujourd’hui énormément....
"Ce soir on va à Vélizy ??? Et puis jeudi vu que c'est nocturne à Ikea...on ira faire un tour !!? "
Manger des gaufres fourrées toute chaudes, entre 2 achats... se faire un resto mexicain... pas grand chose au final... mais qui deviennent si importantes quand on ne les a plus...

Elle est plus seule que jamais… C'est seule qu’elle déambule dans les rayons... quand elle passe devant Cop’Copine… Elle regarde... Et elle se dit "Tiens ! ça, ça plairait sans doute à J. …"
Elle sait qu’elle ne l'a pas perdue... mais elle lui manque... tout ces petits moments anodins qui lui faisaient tant plaisir...
C'est tout de même triste : elle pense qu’elle préfère être au boulot que seule chez elle...

Et ce boulot qui va changer... elle y pense... et ça lui fait peur... car si ça ne va pas... qu'est ce qui va la rendre heureuse ?… L'attente des week-end avec son chéri et ses amis ?… C'est mince quand même...
Quelqu’un va devenir sa chef en janvier... (…) En remerciement de son boulot fournit aujourd'hui... qui est plus qu'intense... de son autonomie et de son efficacité... on lui met des bâtons dans les roues, comme pour la freiner...et la rendre agressive.....la mettre à bout...

Elle préfère rester seule et avoir de temps en temps un coup de pouce de personnes ou d’autres, que de se traîner une inexpérimentée dans le travail... écouter ses conseils qui ne cherchent qu'à la valoriser par rapport à elle...
Elle n'aime pas se mettre en avant, mais elle pense qu'à l'heure d'aujourd'hui elle est plus qualifiée qu'elle dans ce travail.
Ca la tue de voir qu'on porte si peu t'importance à ses désirs et à son épanouissement professionnelle... Elle ne vit aujourd’hui que pour ça... et même là... Elle a l'impression de ne pas avoir le droit à ce bonheur.
Elle va bien... il ne faut pas s’inquiéter... Mais elle désespère un peu d'avoir le droit d'être heureuse…
La miss lui manque... J. faisait partie de son bonheur...


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Après l’avoir lu, une boule se fait sentir dans sa gorge, elle se retient même de pleurer…

Elle non plus n'a pas peint depuis un an bientôt. Elle n'aime pas peindre toute seule. Pourtant, quand elle est au boulot, elle y pense, elle pense qu'en rentrant, elle pourra peindre... mais une fois à la maison, la motivation n'est plus là.
Tout ce que S. dit prouve encore qu'on ne se rend compte de la chance que l'on a, qu’au moment où la perd. Elle vit cette phrase encore d’avantage depuis la perte de son grand-père.

Aujourd'hui, elle vit avec Lui, elle l'a tant attendu. Mais elle ne se réjouit pas tous les jours... et pourtant, si tout se terminait, elle ne le supporterai pas. Des fois, elle pense à ça, et elle se dit qu'avec tout ce qu’elle a la chance d’avoir, elle n'a pas le droit de se plaindre, ou pire de se dire qu’elle n’est pas heureuse.
Ce que S. vit au boulot, le fait qu’elle préfère être au travail que chez elle, J. l'a également vécu. Elle finissait à des points d'heure, parce qu’elle se disait que de toute façon, elle n'avait rien à faire chez elle. Dans le boulot, elle se donnait à fond, ça ne la dérangeait pas.

Elle le voyait régulièrement, et agréablement, dans l'attente de la préparation de l'appartement et de moi-même pour le vendredi soir où il arriverait enfin. Et d'autres week-end où elle pouvait rentrer dans sa famille pour y passer des moments agréables.

Elle pense que c'est très bien que S. soit à l'aise dans son boulot, que ses compétences et son autonomie vont beaucoup l'aider pour "tenir tête" à la nouvelle et lui faire comprendre qu’elle n'a pas "besoin d'elle".
Elle pense a à l’impact des mots d’une certaine personne qui ont le don de booster pour une bonne semaine.

Elle pense que S. le fait, mais il faut qu’elle continue de chercher doucement ailleurs, toutes ces situations la poussant dehors, elle part plutôt "logiquement".


Quoi qu’il en soit, elle fera toujours partie du bonheur de la miss !