22 novembre 2005

1915 - 2005



Mon cher Grand-Père,

Pendant encore quelques années, nous aurions aimé profiter de ton esprit toujours vif et de cet humour que Marcel Pagnol, méditerranéen comme toi, n’aurait pas renié.

Mais, après plus de 90 années, tu entreprends aujourd’hui le dernier de tes voyages. Celui dont tu ne reviendras pas…

Naître à Marseille a certainement beaucoup influencé cette passion du voyage qui ne t’a jamais quitté. A 20 ans déjà, tu décidais de quitter la France pour l’aventure au Maroc. Tu découvrais le Sahara. Un désert que tu vivras pendant 10 années… A son contact, tu sauras mesurer ton endurance et te forger cette patience et cette sagesse que tous, nous appréciions tant.

Au terme de ces aventures aussi pénibles qu’exaltantes, tu décides d’abandonner le désert, les nomades et ton chameau pour un mode de vie plus conventionnel. Retour en France. Travail. Mariage. Enfants. Tu prends alors le volant d’un camion et tu "fais la route". Certainement pour encore "partir" un peu chaque matin, mais cette fois pour des aventures bien plus prévisibles que par le passé…

Tu choisis par la suite de quitter ce métier pour tout autre chose. Secrétaire de Mairie à Sennecey. Au service du public. De nouvelles fonctions auxquelles tu t’es adapté sans peine et mêle avec plaisir et conviction ! Pour des habitants qui, à tout moment, ont apprécié ton efficacité et ton dévouement.

Vint l’heure de la retraite, désirée et bien employée. Tu sauras entraîner Grand’Mère – pourtant très casanière – dans tes nouveaux voyages. D’abord un pèlerinage aux sources de tes équipées sahariennes… Puis, chaque année, le plaisir d’un nouveau départ : le Cap Nord, la Russie, la Norvège, Prague, Vienne, New-York, le Canada…

Une autre grande joie de ta retraite fut l’arrivée de tes petits enfants – mon frère et moi - au sein de la famille. Des petits enfants qui ont, bien souvent, occupé tes journées. Mais tu étais bien loin de t’en plaindre !

Nous sommes heureux, mon frère Jean et moi, d’avoir passé ces 25 années à tes côtés.

Tous, nous te disons Adieu…

Nous évoquerons très souvent ton souvenir,

Nous regrettons déjà ton absence…




ANNEE 2005 – Acte N°137
Le 22 Novembre 2005, à 10 heure 15 minutes
est décédé à Fontaine-lès-Dijon
Jean Ange L., Né le 12 juin 1915 à Marseille


Musique : ENYA - May it be

18 novembre 2005

Bonne ou mauvaise soirée ?...



Chez moi, la soirée de semaine commence lorsque je mets ma charlotte sur ma tête, prends mon sac à main et éteins l’écran de mon PC. Je passe la porte du labo et me dirige vers les vestiaires.

Elle finie lorsque que sous la couette de plumes entre mon homme et mon matou, bien au chaud, Morphée m’emporte.

Cette soirée là commence avec une Maroon16 en quête d’un cadeau, que j’accompagne volontiers à la galerie marchande pour en dénicher aussi.

Nous partons donc dans la nuit noire, à seulement 18h05… la pleine lune est là, derrière les nuages, mais je préfèrerais des rayons de soleil…

On se suit en voiture, elle roule vite, on se perd, on se sépare…Je fini par me garer. Voilà qu’elle s’impatiente en faisant vibrer le petit appareil moderne au fond de mon sac lorsque je l’aperçois dans le hall. Ce dernier est déjà noëllement décoré.

Nous errons comme des âmes en peine dans un magasin attrape-gogos, qui nous vend trois Jacinthes pour 19,99 € et des sent-bon au même prix.

Nos chemin se séparent encore : une parfumerie, un Virgin, on fait notre choix. Je cherchouille quelques idées qui pourraient bien me faire tilter… mais rien… j’énumère un à un les intéressés, mais je ne trouve rien d’assez bien pour faire chauffer la carte bancaire.

Je feuillette un livre sur le Design quand soudain, le sac vibre :

« ouais c’est moi… t’es où ? »

« à Virgin »

« le chat a chié partout dans la baignoire »

Sur le coup, c’est le mot « partout » qui me fait peur…

« Ah… ben… »

« je nettoie pas, je vais vomir ! »

« Ah, mais c'est-à-dire qu’il n’y a pas de fenêtre dans la salle de bain et ça va puer, surtout que je ne rentre pas dans le ¼ d’heure ! »

« -- blanc -- »

« …prend un sac et retou… »

« ouais c’est bon je vais me débrouiller…Il fait vraiment chier ce chat ! »

Bon… c’est le cas de le dire….

Je continue à voguer entre les présentoirs de BD, sans trop de convictions. J’en trouve une plus originale que les autres, je la prends, cela fera un petit cadeau. Delphine me retrouve et nous nous séparons encore sur le parking, pour partir vers nos demeures respectives.

Première partie de la soirée terminée, je vous passe les détails des 20 min qui m’emmènent chez moi. Dans la voiture, je me dis que Ben va faire la gueule, que le chat va être puni sur le balcon, qu’il y aura une immonde odeur dans toute l’appart, et que du coup, je vais faire la gueule. Bref ça promet comme soirée.

Je monte au deuxième par l’ascenseur, le couloir commun regorge des mélanges d’odeurs de dîners, c’est le suspens total, la clé tourne dans la serrure et … ça sent la soupe…

« T’as nettoyé ? »

« pourquoi ça pue ? »

« ben non, je trouve pas »

« bon, ben c’est cool »

L’histoire des crocrottes s’arrêtent là, les seuls souvenirs étant des cris plaintifs et étouffés provenant du balcon.

Réalisant que j’ai évité les achats hebdomadaires à Auchan et que le frigo est plein, la motivation au maximum et à peine mon manteau enlevé, j’attaque à l’anticalcaire la baignoire et le lavabo. Il faut bien que je fasse ma part de boulot, et quand j’en ai envie si possible. En plus, si c’est pour éviter de faire ces tâches le week-end, ça n’a que du bon.

L’envie de crêpes de Ben tuée par le retournement de situation créé par le chat, il me demande ce qu’on fait à manger. Il est 20h40, on choisit soupe rapide (en sachet quoi). C’est plus pratique pour ne pas finir avec un couscous maison à 1h du mat’.

On passe à table, le chat miaule toujours sous 10°C dehors, les bols de soupe aux champignons fument, la télé nous débite ces âneries (et je suis polie) habituelles. La situation n’est pas tendue, au contraire, nous parlons d’Uriell sa chef, de ce que nous devons préparer à Lu pour la soirée de Noël, de ses péripéties avec son rhume et de son médicament qui me rappelle la maternelle, nous rions beaucoup. Nous regardons les bouquins qu’il a achetés pour offrir. J’ai enfin l’autorisation de laisser rentrer la bestiole chieuse.

Une Danette et un ananas en boîte plus loin, Ben part sur le canapé regarder à travers la télé. La lessive finie, j’en étends la moitié et mets l’autre au séchoir. Je vais ensuite me caler contre lui, pas plus de 10 min tellement cette émission est nulle. En plus, je commence à avoir (comme d’habitude) froid, malgré le chat qui (comme d’habitude) est venu se caler entre nous, puis qui improvise une toilette.

Un brin de vaisselle et nous quittons le salon pour la petite chambre, l’antre du PC. J’ai le droit au nouvel album disco de Madonna, qui me met en joie et me donne l’idée de sautiller dans tous les sens pour me réchauffer. J’ai dans l’idée de prendre une douche, mais comment serait-ce possible d’y rentrer en ayant si froid ? Je trouve le moyen de me réchauffer en dansant comme une cinglée, affolant le chat de tout ce rafus. Je pense à samedi, quand nous irons prendre un cours de danse africaine avec les filles.

Le chat a besoin de jouer, et je m’empresse de participer à son sport quotidien : la poursuite de la ficelle à rôti effilochée (tirée du film : the effiloched string pig purchase). Le scénario ? une baguette en bois, une ficelle (à rôti de préférence, le chat en avalant des bouts à l’occasion) de 2 mètres accrochée au bout, un chat noir et blanc consentant, une zone en lino avec un ou deux tapis qui glissent, une zones en moquette pour s’accrocher, quelques virages pour patinages non contrôlés, et le tour est joué. Le chat une fois essoufflé, je l’abandonne pour ma douche, Ben tapant son blog. Là, sous l’eau chaude, une idée de blog me vient.

Un coup de sèche-cheveux et une touche de crème hydratante plus tard, je me glisse dans les draps (que je ne trouve pour une fois pas glacés car je sors de la douche) et commence à taper ce que vous voyez au tout début.

Ben me rejoint à son tour tout propre en essayant de trouver une place dans le lit : il y aurait-il éventuellement encore un bout de couette libre ? … sûrement sous le chat.

La boucle bouclée, je conclue que cette soirée n’est pas exceptionnelle, mais que c’est juste une bonne soirée. Une soirée commune, mais agréable. Enfin, c’ETAIT une bonne soirée, parce que maintentant, la fin arrive, les paupières sont lourdes… il est minuit douze. Ben à gauche, Ghinzu à droite, ils ronflent déjà.

10 novembre 2005

Quand il faut tout arrêter...


Julie,


Je ne sais pas si tu as eu Grand-Mère hier soir, alors je te donne quelques nouvelles de
Grand-Père.

Hier soir, à la clinique, il était très serein, assis dans le lit, sans oxygène, le regard clair et un petit sourire aux lèvres. Très surprenant par rapport à la veille.
On n'avait pas du tout envie de lui montrer de la tristesse...

Le cardiologue est passé et a proposé à Grand-mère de le ramener à la maison avec l'assistance d'une infirmière, puisque qu'il n'a pas de traitement particulier.

Je me suis entretenue avec le cardiologue hors de la chambre et il m'a avoué ce que
nous savons tous déjà : Il est en phase finale et le mieux est de revenir à la maison pour que Grand-Mère s'occupe de lui. Il ne faudra plus faire de forcing pour le faire manger quand il ne veut pas, mais simplement être là quand il a en aura besoin.

C'est la première fois que le cardiologue ne propose pas à Grand-Père une intervention ou un traitement spécial.
C'est cela qui a fait comprendre à Grand-Père que s'était la fin pour lui. Il a vu et compris l'impuissance du cardiologue face à son état.
Le médecin dit qu'il est tellement faible qu'il va s'éteindre tout doucement, sans souffrir.
Mais il a été à chaque fois surpris de sa résistance depuis 25 ans.
Il m'a raconté qu'en 1988, il lui massait le coeur pendant qu'il était emmené en civière dans la salle d'opération. Il admire beaucoup Grand-Père pour sa résistance, sa motivation et son intelligence. Ils sont liés par la maladie
depuis 25 ans.

On sent Grand-Père anxieux de laisser Grand-Mère seule, mais je crois qu'il est prêt à partir. Grand-Mère est très consciente, attend et redoute en même temps le moment où il va s'éteindre dans ses bras...

Maman


07 novembre 2005

Nous les Ours des Villes...



Je ne rêve pas d’un grand jardin non clôturé où passer mes week-end à genoux dans la terre
Je rêve d’un grand balcon-terrasse avec une table en tek et des chaises longues sous un parasol

Je n’aime pas me dire « vivement la pluie » tout ça pour que mon gazon repousse
J’aime me dire « j’espère qu’il fera beau ce week-end » pour manger une tartine en terrasse de l’Echappée Belle

Je ne rêve pas de ballades sans but dans la nature et la montagne
J’aime la ballade improvisée sur les pavés des ruelles à dénicher un cadeau de Noël pour qui sais-je encore

Je n’aime pas organiser 3 semaines à l’avance une sortie en voiture au restaurant ou au cinéma
J’aime aller au cinéma quand il n’y a rien à la télé, en tramway

Je n’aime pas avoir envie de ne rien faire en pensant que j’ai plein de choses à faire que je n’ai pas envie de faire
J’aime faire ce que j’ai envie de faire ou pas envie de faire au moment où j’ai envie de le faire

J’apprécie de rester les pieds au chaud sous un plaid et le corps au chaud sous un chat devant la saga du Dimanche de temps en temps même s’il fait bleu dehors

Je n’aime pas les bars kitchs plein de Bobby de nos campagnes
J’aime ces restaurants aux détails soignés avec des plats délicieux et imaginatifs même avec de la viande

Je n’aime pas me dire « c’est bien mort ici » parce que j’ai l’impression que l’endroit est de ce fait inintéressant
J’aime dire « qu’est ce qu’il y a du monde » dans la rue Ste Catherine en pensant que c’est parce que cette ville est tellement agréable



J’aime bien quand même les arcs en ciel, l’odeur des tilleuls, les pâquerettes, le vélo, le calme, le soleil, le plein-air, les visites culturelles, les barbecues, les belles maisons, les marrons…etc…
mais n’y a-t-il pas tout ça en ville ?

Tout compte fait, que me manque-t-il de la campagne ?
Un terrain de jeux et de découvertes pour Ghinzu
Ne rien entendre des voisins du dessus (et encore, c’est possible en ville)
Mettre la musique à fond dans le salon pour qu’on l’entende dans la salle de bain (et encore, c’est pas toujours discret)
Avoir une plus grande surface pour le même budget et pouvoir inviter tout le monde à faire la fête sans contraintes.

Et peut-être aussi des soirées à l’improviste au creux des maisons douillettes de nos lointains campagnards à nous…

En gros, l’humeur du jour :
So, nos shopping express gaufre salée dans une main et carte bleue dans l’autre me manquent.
Jey, nos discutions sex en chuchotant dans nos box de bureau me manquent.
Lolo, ton rire, tes héhéhé, ta position sur le pose-fleur de Sophie et tes shopping chaussures de filles avec nous me font encore rire.
Ben, les week-end hyper actifs après 3 semaines de non-voyure sont si loin, il faut les réanimer.
C’est pas au bout de 8 ans qu’on va lâcher quand même… Pour l’ourson, on verra après avoir creuser la tanière…
Je veux un chez nous à nous.

11 octobre 2005

Un Vendredi 13 de Mai…




Un soir, 3ème jour de boulot, Ben me dit qu'il souhaite prendre le boulot à 4h du mat' pour suivre son binôme d'équipe dans sa tâche.
Pour cela, il a rendez-vous non loin de chez nous, à 3h20 pour un covoiturage.
OK, donc, il se couche tôt... enfin…, vers 21h45.
Moi, je prépare le petit dej pour que tout soit déjà prêt pour le lendemain, et je vais me coucher à 22h30, mais impossible de m'endormir...
Quand j’y parviens, je dors mal parce que je pense à lui qui va se lever en pleine nuit.

A 2h25, je me réveille, et je me dis que son réveil (soit son téléphone portable) va bientôt sonner.... je me rendors... ... je me re-réveille à cause d'une latte qui craque..........................
Je regarde l'heure : 3h03.................. !!!
Et là, après un rapide calcul qui patine dans la semoule, genre : "alors.... l'a dit prenait à 4h...... là, l'est 3h, 'faut 3/4 d'heure pour y'aller....., j'crois ya un problème...."
Une des rares fois où je réveille Ben, qui met un temps record pour se ranimer de son hibernation, genre 2 secondes, à l'entente de "Ben !... BEEEN !..." "mouais hein !? quoi ??!!......" "il est 3h !"

Ce chiffre retentit comme un coup de tonnerre alors que le linge sèche dehors (ouah, je viens d'inventer une expression !)
Ses pieds prennent place sur la moquette, alors que ses fesses sont encore au chaud. Encore dans le brouillard, il attrape son téléphone en soupirant, parcourt les menus luminescents pour voir pourquoi ce satané *§£*@#~ de portable n’a pas sonné malgré les réglages pourtant méthodiques de la veille...
Une bonne minute passe… Rien, il ne comprend pas... l’appareil des temps modernes est rejeté d’un geste sur la table de nuit.

Action !
Deux secondes pour sauter dans la salle de bain, 30 (quand même !) pour étaler le dentifrice et se frôler les dents avec la brosse, à peine réveillée elle aussi.
Le caleçon sorti de nulle part est enfilé au début du couloir, à la lueur du néon de la salle de bain, je suppose que l’homme pressé se retrouve habillé arrivé vers la cuisine 3 mètres plus loin, vus les bruits étouffés de sautillements et d'enfilage de vêtements.
Une recherche furtive dans le placard pour en sortir un ravitaillement susceptible de pouvoir alimenter rapidement et sans les mains.
Les chaussures ont l’air de s’enfiler facilement sans défaire les lacets, le sac réveillé en sursaut déploie ses bretelles, les clés résonnent comme un carillon....silence… puis un MIIIIAAAAAOUUUUUU !!! désespéré du chat croyant qu'il va pouvoir avoir sa pitance plus tôt que d'habitude….
Puis à nouveau le noir complet dans l'appartement, je referme les yeux et j'entends la clé dans la serrure.... puis l'ascenseur qui arrive avec son bruit d’animal préhistorique en rut.

Il est 3h06 quand je regarde mon radio-réveil qui LUI j’espère va me réveiller vers les 6h15.
Je suppose que les cacas du coin des yeux on été enlevés dans la voiture… du moins je l’espère....

30 septembre 2005

La veille du jour faste...









La veille du "jour faste" (c’est l’horoscope de "Isa" lu hier dans l’avion qui me l’a dit), ne fut pas bien brillante.



J’étais plutôt zen mercredi, suite à la très bonne journée passée avec mes anciens compagnons packageurs, et malgré trois heures d’attente à Orly, pour un avion qui m’amènera enfin à 22h45 auprès de mon chat.
J’étais plutôt zen aussi pour la première production d’un de mes projets, à 6h le lendemain matin.
J’étais plutôt zen à l’idée que mon grand-père puisse maintenant respirer plus sereinement.
J’étais plutôt zen à l’idée de donner son affreux bout de médicament à Ghinzu, du moment que c’était pour son bien.
J’étais plutôt zen par rapport à l’idée de me lever si tôt (réveil à 3h45, sans réveil, merci le Chat), parce que c’était vendredi.
J’étais plutôt zen en mettant mes chaussettes, et en le voyant dormir : je me dis que demain (jour faste ??), nous pourrons paresser un peu plus dans les draps douillets.
J’étais plutôt zen sur la route noire (et non, pas de monde) de nuit, à 5h30, Bordeaux ville qui se réveille, les yeux encore dans le brouillard, et moi bel et bien réveillée.

Et oui, j’étais plutôt zen…
Mais…
Le monde du travail revint, après un rapide bonjour à tout le monde, direction la petit ligne de production. Déjà, les mains s’activent, manipulent, organisent, déplacent, règlent, contrôlent, constatent…
Il est 6h et les autres lignes sont en route et à plein régime.
Mais ici, nous en sommes à nous gratter la tête sur la façon de faire ceci ou cela, quoi marquer ici ou là, quels réglages faire, par qui et sur quoi,
Moi, je jongle avec les questions, les re-balançant sur mes collègues en espérant recevoir une réponse en retour.
L’ambiance n’est pas à la panique, mais je commence à me sentir mal dans mon job.
Remise en question : pourquoi n’avoir pas fait ça, pourquoi n’avoir pas mémorisé ceci, pourquoi avoir oublié cela, pourquoi…
Je ne comprends pas tout, mais me dis que le principal pour l’instant est de sortir des produits dignes de ce nom, ma p’tite personne passera après.

Je constate que mes proches collègues se sont activés en mon absence hier, pour mettre tout d’aplomb. Tout d’aplomb… hier ? mais pourquoi ?
Parce que ce nouveau produit est entré par la petite porte, que j’ai travaillé seule dans mon coin, pensant n’intéresser personne avec mes RCV, mes Ppal, mes spots, zone DLUO, gencod, mes cadences, mes flowpacks, mes tests de casse etc… j’en passe et des meilleurs de ces noms barbares.
Et que j’en ai oublié le reste, ce qui fait tourner une ligne et son personnel, les contrôles, les codes, les procédures, les documents officiels, et autres informations diverses.

Je vis 8h par jour au sein d’un service qui travaille dans le même but que moi, mais dont chaque personne réalise une tâche différente de la mienne. La communication entre nous est donc primordiale si l’on veut agir dans les meilleures conditions.
Ceci, je viens de le réaliser.
Si je développe une partie d’un projet, comment puis-je penser que mes coopérateurs vont tilter sur la chose et se mettre à faire leur partie ? Si je ne demande pas, comment puis-je le savoir ?
J’ai appris aujourd’hui qu’il fallait tout verrouiller soi-même, poser des questions, éparpiller ses données, tenir au courant, vérifier les choses, sans pour autant surveiller.
Oui d’accord, mais pour moi, ça, c’est de la vérification, c’est se mêler du travail d’autrui, c’est finalement avoir un certain manque de confiance dans le monde qui nous entoure.

La morale ? Je dirais que je n’aime pas faire des erreurs, que je cherche toujours inconsciemment à qui la faute, et que j’espère au fond de moi que je n’y suis pour rien.
De surcroît, je hais faire deux fois la même erreur. Aujourd’hui, j’ai passé le reste de ma journée à comprendre les faits, pour ne pas les reproduire. J’ai questionné les personnes franches et de confiance, j’ai appris, je me sens mieux.

Ce qui ne m’empêche pas de continuer de croire qu’une des causes du problème provient de l’indifférence d’une certaine personne que je ne citerai pas.



En espérant mieux demain alors ?! Hein Isa… !

27 septembre 2005

Ma réflexion du moment…


Je ne suis pas sa maman……et pourtant
Il n’est pas mon enfant ………et pourtant

Je ne suis même pas son maître
Je ne suis qu’une esclave
Car il est mon protégé






Il s’est incarné sept fois dans ma vie :
Noisette la top model
Neru et Moonky les rouquins jumeaux
Amélie la dormeuse
Hermine la p’tite poulette couinouse
Arnaud l’actif et juvénil Pounet
et … Ghinzu le calme

La presque centenaire Noisette a vu arriver et mourir Neru, Moonky et Amélie.
La peine de chaque envol a ouvert la porte à un ou même deux bienvenus.
Mon béguin pour la folle-Hermine et mon bébé Moonky a gravé dans mes pensées qu’on ne peut vivre sans un des leurs à nos côtés.

Et un jour, après 3 ans sans eux, un nouveau boulot.
A nouveau boulot, nouvelle ville, nouvelle vie, nouvel appartement, choisi en pensant à lui.
Partie à sa recherche, je découvre des peines, des joies, et la révélation (encore merci à Maroon 16 !).
Son arrivée dans son chez-lui est préparée avec soin, inquiétude et jubilation.

Son petit nom est difficile à trouver, mais il lui va maintenant comme un gant. Il se sent chez lui très vite, s’attachant à nous comme je ne l’ai jamais ressenti chez eux avant. Nous regardant tristement le matin. nous attendant le soir, se montrant apaisant quand j’en ai besoin.


Quand il tombe malade, je suis inquiète, je ne sais comment le soulager de ses douleurs. La facture est salée, mais comment pourrai-je faire autrement que tout ou presque pour lui ? Je suis responsable de lui.
Il souffre en ce moment, et je passe une mauvaise journée.
Hâte de le retrouver, de le câliner et de le soigner pour qu’il aille enfin mieux.


J’écris cela parce qu’en ce moment, je réalise la place que peut prendre un chat dans ma vie et dans mon cœur.
Ce qui en découle c’est la pensée d’avoir un bébé, chair de ma chair, petit être fragile qui dépend entièrement de moi, de nous, de nous deux.
Je ne compare pas un chat à un bébé, j’extrapole juste l’amour que j’ai déjà pour l’un, pour l’appliquer à l’autre, pour un amour infini et dévoué corps et âme.


Merci à Ben d’aimer Ghinzu comme il le fait, même s’il ne se l’avoue pas ;o)

22 septembre 2005

Quel hachis....








Suite à l’Histoire du hachis Parmentier, j’ai déchiré la recette, le four n’en verra plus de ses nouvelles. Après les expressions « on va faire la vaisselle ? », « faire une prémonition », et « your saucegies », voici le « nous refais pas ton hachis Parmentier ! ».

Un peu pitoyable comme soirée… Il fallait bien que le vase daigne déborder à un moment.
Le point positif c’est que j’ai passé une longue nuit et que je me suis levée facilement ce matin. (Un peu agacée par contre, à cause du Ghinzu affamé qui monte toujours se coller vers les oreillers).
Une longue nuit malgré un endormissement difficile, dû à une certaine inquiétude de laisser l’être à la source du désagrément partir seul des heures devant son écran lui truffant le crâne de l’Infinie Fabuleuse Internet.
Je m’imagine le pire, et je m’endors.

Pour conclure :
- Spéciale dédicace à Maroon 16 qui m’a dit que ce plat était hachis bon.
- Merci à Cyril Ouichef (je ne me rappelle jamais de son nom) pour cette idée de noisettes qui croquent et qui ressemblent à des bouts de gras de la chaire à saucisses.

- Et enfin merci à Florette de m’avoir vendu du persil déjà concassé. Hélas, Ben l’a oublié.


"Motivée à bosser" mode OFF