30 septembre 2005

La veille du jour faste...









La veille du "jour faste" (c’est l’horoscope de "Isa" lu hier dans l’avion qui me l’a dit), ne fut pas bien brillante.



J’étais plutôt zen mercredi, suite à la très bonne journée passée avec mes anciens compagnons packageurs, et malgré trois heures d’attente à Orly, pour un avion qui m’amènera enfin à 22h45 auprès de mon chat.
J’étais plutôt zen aussi pour la première production d’un de mes projets, à 6h le lendemain matin.
J’étais plutôt zen à l’idée que mon grand-père puisse maintenant respirer plus sereinement.
J’étais plutôt zen à l’idée de donner son affreux bout de médicament à Ghinzu, du moment que c’était pour son bien.
J’étais plutôt zen par rapport à l’idée de me lever si tôt (réveil à 3h45, sans réveil, merci le Chat), parce que c’était vendredi.
J’étais plutôt zen en mettant mes chaussettes, et en le voyant dormir : je me dis que demain (jour faste ??), nous pourrons paresser un peu plus dans les draps douillets.
J’étais plutôt zen sur la route noire (et non, pas de monde) de nuit, à 5h30, Bordeaux ville qui se réveille, les yeux encore dans le brouillard, et moi bel et bien réveillée.

Et oui, j’étais plutôt zen…
Mais…
Le monde du travail revint, après un rapide bonjour à tout le monde, direction la petit ligne de production. Déjà, les mains s’activent, manipulent, organisent, déplacent, règlent, contrôlent, constatent…
Il est 6h et les autres lignes sont en route et à plein régime.
Mais ici, nous en sommes à nous gratter la tête sur la façon de faire ceci ou cela, quoi marquer ici ou là, quels réglages faire, par qui et sur quoi,
Moi, je jongle avec les questions, les re-balançant sur mes collègues en espérant recevoir une réponse en retour.
L’ambiance n’est pas à la panique, mais je commence à me sentir mal dans mon job.
Remise en question : pourquoi n’avoir pas fait ça, pourquoi n’avoir pas mémorisé ceci, pourquoi avoir oublié cela, pourquoi…
Je ne comprends pas tout, mais me dis que le principal pour l’instant est de sortir des produits dignes de ce nom, ma p’tite personne passera après.

Je constate que mes proches collègues se sont activés en mon absence hier, pour mettre tout d’aplomb. Tout d’aplomb… hier ? mais pourquoi ?
Parce que ce nouveau produit est entré par la petite porte, que j’ai travaillé seule dans mon coin, pensant n’intéresser personne avec mes RCV, mes Ppal, mes spots, zone DLUO, gencod, mes cadences, mes flowpacks, mes tests de casse etc… j’en passe et des meilleurs de ces noms barbares.
Et que j’en ai oublié le reste, ce qui fait tourner une ligne et son personnel, les contrôles, les codes, les procédures, les documents officiels, et autres informations diverses.

Je vis 8h par jour au sein d’un service qui travaille dans le même but que moi, mais dont chaque personne réalise une tâche différente de la mienne. La communication entre nous est donc primordiale si l’on veut agir dans les meilleures conditions.
Ceci, je viens de le réaliser.
Si je développe une partie d’un projet, comment puis-je penser que mes coopérateurs vont tilter sur la chose et se mettre à faire leur partie ? Si je ne demande pas, comment puis-je le savoir ?
J’ai appris aujourd’hui qu’il fallait tout verrouiller soi-même, poser des questions, éparpiller ses données, tenir au courant, vérifier les choses, sans pour autant surveiller.
Oui d’accord, mais pour moi, ça, c’est de la vérification, c’est se mêler du travail d’autrui, c’est finalement avoir un certain manque de confiance dans le monde qui nous entoure.

La morale ? Je dirais que je n’aime pas faire des erreurs, que je cherche toujours inconsciemment à qui la faute, et que j’espère au fond de moi que je n’y suis pour rien.
De surcroît, je hais faire deux fois la même erreur. Aujourd’hui, j’ai passé le reste de ma journée à comprendre les faits, pour ne pas les reproduire. J’ai questionné les personnes franches et de confiance, j’ai appris, je me sens mieux.

Ce qui ne m’empêche pas de continuer de croire qu’une des causes du problème provient de l’indifférence d’une certaine personne que je ne citerai pas.



En espérant mieux demain alors ?! Hein Isa… !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Heureux de t'entendre parler de cette façon !!

Il est plaisant de communiquer aussi, ne l'oubli pas, la vie n'est pas que de se sentir seul(e) et (parfois) inutile, mais aussi de partager, de vivre une equipe, de travailler et voir travailler.

Je vais travailler seul, et avoir une equipe me manquera, vous ne savez pas la chance que vous avez !

Anonyme a dit…

Tu as manqué à tout le service, pendant ces deux jours, mais surtout à moi.