26 décembre 2008

Les Cop's...

...Ou comment on ressort des gants tout simples du placard (obligé, vu le froid Dijonnais !), des boutons qui traînent depuis des lustres dans la boîte à couture de Maman. Et puis comment, avec une idée Cop'Copine, trois bouts de fil et quelques minutes, on en fait des gants (presque) de marque...


25 décembre 2008

Noël 2008...

Qu'est ce qu'on a été gâtés didon...
Premier Noël de Rémy à Dijon, et pas de neige... peut-être la verra-t-on à Bordeaux ? qui sait...
Tellement de cadeaux que je ne sais pas ce qu'ils vont pouvoir trouver comme idée pour mon anniversaire de Capricorne qui approche !...


22 décembre 2008

Lady B&W...

Je vous présente ma première création de bijoux de sac, chic, sobre et nacré, pour le Noël de ma Maman.
Et oui, je me mets au petit bricolage de salon en cette période de longs congés que je dédie au repos de l'esprit.


12 décembre 2008

Mél'ANGE des sentiments...

Ne rien prévoir, ne pas savoir, ne pas penser à demain… : ces derniers temps, j’étais certaine de rien et pourtant exigeante de tout.

C’est ce qui a rythmé ces 22 derniers jours.


…22 jours que la nouvelle est tombée.

Tous ces jours qui ont vu ces sentiments naître et évoluer, puis décliner et mourir.

Comme des dominos debout les uns derrière les autres, qui tombent pour laisser place à celui d’après, jusque…. Je ne sais pas encore jusqu’où. Tous ces gens qui m’ont écrit, tous ces mails, toutes ces fleurs, ces lettres, ces appels, ces sms… ces démonstrations d’amitié, de soutien et de réconfort. C’est déstabilisant comme par moment j’ai l’impression de me regarder vivre, l’impression d’être assez forte pour me détacher et juste de m’observer moi, qui vit ce malheur, mais oui, c’est bien à nous que ça arrive…


Le mail que m’écrit aujourd’hui une amie enceinte me réjouit pour elle, pourtant, quelque chose ressort au fond, quelque chose d’amer, qui forme une boule au fond dans ma gorge, cela me remet face à la réalité ; je n’attends plus d’enfant alors que j’aimais tant cette idée.


Mon sentiment d’hier, en regardant une petite main gigoter dans un landau : « Pourquoi cette petite main n’est pas celle de notre bébé ? Quand est-ce qu’elle bougera pour nous ? »


Celui du 21 novembre, jour de l’annonce : « Qu’est ce qu’on a fait pour mériter ça !… » Nous sommes anéantis.


Celui du 22 : « Que tout cela finisse et on refera un bébé ». Je rejette tout ce qui est en rapport avec la grossesse et le futur bébé, tant de choses qui ne mentaient pas sur notre proche avenir.


Le 23 novembre : le bébé ne bouge plus, je ne pense plus à lui, j’attends juste dans la peur, l’angoisse et tout le contraire de l’impatience, ce jour où il me quittera définitivement, m’enlevant ces sensations caractéristiques de sa présence et ce ventre qui me torturent. Je suis plutôt à penser que ce sont l’état de grossesse et tous les projets qu’il y avait autour qui me manqueront le plus.


Le 24 novembre : je rejette complètement ce bébé raté, je lui en veux, je ne veux plus qu’il bouge, et je le sens qui se bat contre moi et ce que je pense en donnant des coups de pieds quand je suis assise.


Le 25 novembre : Dans l’indifférence totale, j’attends juste avec angoisse qu’il sorte et me dis qu’après cette étape difficile, enfin tout sera fini.


Le 26 novembre : je finis par m’en vouloir de penser des choses pareilles, je réalise que c’est NOTRE bébé que je porte, œuvre de nos deux personnes, nous deux, pas d’autres, seulement nous et ensemble. Alors je vais le soigner pour l’accompagner jusqu’à la fin, pourquoi ne le mériterait-il pas, ce n’est absolument pas de sa faute ce qui nous arrive, à lui et à nous. Le ressentir à nouveau, passer du temps pour lui, le caresser, le considérer encore, et profiter de ces moments qui n’existeront bientôt plus, me plaire encore un peu dans ma grossesse.


Le 28 novembre : bébé assiste par procuration au concert de Cabrel, j’arbore fièrement ma grossesse-tristesse en pensant beaucoup à lui. Je suis abattue au fond de moi-même, réaliste et froide en surface.


Le 29 novembre : en choisissant le plus petit pyjama que je puisse, dans le magasin, je jalouse ces femmes portant fièrement leur ventre rond qui m’éclaboussent de leur « moi, j’ai pas de problème, tout va bien ». Puis je me sens mal, et me dis que cruellement, je ne suis pas près de retourner dans ces boutiques pour bébés.


Le 30 novembre : je prends la première dose de Myfégine, médicament évocateur de l’arrêt de la grossesse. Puis nous rentrons chez nous sans bien se rendre compte des conséquences de ces petits comprimés…


Le 1er décembre : nous rentrons à la clinique, je ne pense plus à lui, mais à moi, à ce que je vais endurer, surtout moralement. Je pense à cette petite journée horrible à tenir, puis à l’apaisement qui reviendra après tout ça.


Le 2 décembre : aucun sentiment, malgré l’inactivité totale sur ce lit d’accouchement, je n’ai que l’incompréhension de cette attente si longue, la mauvaise gestion de ma douleur physique. Bébé ne bougera pas pour son dernier jour de vie. En fin de journée, l’impatience arrive, la fatigue morale, l’envie que le calvaire se termine enfin, et puis toute cette nuit réveillée par les contractions régulières et rapprochées, sans même penser à lui que le docteur avait éteint tout doucement quelques heures auparavant.


Le 3 décembre : je ne pense pas à lui, mais à moi et à Rémy impuissant depuis tout ce temps à mes côtés, j’en ai marre, j’ai soif, j’ai envie de rentrer chez nous. Le sentiment de soulagement est presque déplacé à l’annonce de cette simple phrase qui résonne encore dans ma tête : « c’est bon, on va pouvoir y aller, je prépare la salle et je vais chercher le docteur, ce sera bientôt fini ».

Pour mon corps, tout était fini. Mais c’était à présent pour le voir que je m’impatientais…

Puis c’est le bouleversement total de tout ce qu’on pensait avant. Au moment où j’ai accouché de ce petit, je me suis inquiétée pour lui ; qui le porte, qu’en font-ils, est-il encore dans la salle, l’ont-ils emmené ?


Le 4 décembre : ce sentiment de manque, de vide, l’envie de rien… sauf de le revoir pour pouvoir le décrypter… Et cette indifférence totale de ce que je viens de subir moralement et physiquement, l’impression que ce mardi et ce mercredi n’ont pas existé, en totale contradiction avec l’impression que ces journées étaient les plus longues de ma vie.


Le 5 décembre : IL NOUS MANQUE, son image est constamment dans notre tête… Besoin de revoir la photo que nous avons prise de lui, et m’apercevoir que je préfère rester avec l’image transformée qu’en fait mon esprit.


Le 6 décembre : sentiment de fierté en montrant ce petit Ange à ma maman, notre premier bébé, son petit visage si parfaitement dessiné, sa petite main.


Le 7 décembre : émergence de quelques doutes sur la fatalité de cette malformation et sur ses conséquences implacables sur la grossesse.


Le 11 décembre : je réalise en touchant le ventre que je n’ai plus, que Ange était physiquement à l’intérieur de moi, que ce petit ventre rond était rond parce que Ange était devenu assez grand pour ça. Qu’en 5 mois, il était devenu le tout petit mais si joli bébé que nous avons vu et observé. Que les coups de pieds et la tête que je sentais tous les soirs sur le canapé étaient les siens, ses petits pieds avec ses tout petits orteils.

Je me demande comment il pouvait tenir assis en tailleur sous ma peau, lorsque je m’asseyais ou me penchais en avant. Je réalise que c’est mon corps qui lui a donné de quoi se développer, de quoi grandir, de cellule microscopique à petit humain, alors qu’à la 4ème semaine de sa vie d’embryon, quelque chose ne se fermait pas dans ce qui deviendrait sa colonne vertébrale. Et que nous le saurions que 4 mois après…


Le sentiment d’aujourd’hui ? Si égoïste… : « aucune femme n’a le droit d’être enceinte si je ne le suis pas… »