22 novembre 2008

Trois ans...

Quand il nous caressait les cheveux, la tête sur ses genoux, devant Ca Cartoon, Derick ou Vidéo Gag.


L'odeur forte du sent-bon de sa voiture, caché dans sa boîte à gants.


Le bruit que font ses outils quand on les replace dans les pinces au dessus de l'établi.


Le touché du sous-main en cuir marron de son bureau.


Sa multitude de stylos, crayons, et de feutres dans son tiroir et son pot à crayons.


Le bruit de ses clés et de ses sous qu'il manipule consciencieusement dans sa poche.


L'odeur du tiroir à pain de la cuisine qui me rappelle les 4h.


Le bruit du vélo d'appartement qui me réveillait doucement.


Les boules de ping pong dont je n'ai jamais compris l'utilité, pendues dans le garage.


Le bruit de la poignée de porte du garage.


Quand il revenait de sa sieste en baillant, avec quelques mèches de cheveux en vrac.


La multitude de miettes qui restaient tout autour de lui après un repas.


Le bruit du tourniquet du coin de la cuisine pour aller chercher la moutarde ou le sel.


L'envolée de poils de la Moumoune quand il l'avait sur les genoux.


Le klaxon de la voiture qui apportait le pain dans la rue.


Ses rasoirs Bic jaunes.


Ses deux boites en cartons toujours remplies de pièces.


Son chasse-mouche en cuir du Maroc, pendu dans l'entrée.


Sa casquette Kangol !


Son doigt de pied qu'il ressentait alors qu'il ne l'avait plus !


L'accélération de sa R25 en arrivant sur la rue d'Auxonne.


Quand il nous expliquait des choses comme dans un livre, parce qu'il savait tout.


Quand il faisait des calculs mentaux rapidement : on disait que les rides de son front étaient les boutons d’une calculette !


Ses voitures, la Fuego, la R25, le coupé Fiat.


Ses mots et expressions bien à lui : les toupins, les serpi’ères, les étouffe chrétien.


La façon dont il me mettait les chaussettes.


Le gout du pain trempé dans le thé aux 4h, quand je n'aimais pas le thé.


Quand il disait "Yalla !"


Il disait mets tes "Nahiles" (orthographe ?) pour dire les chaussons.


Quand on allait chercher ses fiches bristol dans son bureau sur lesquelles il notait ce qu'il avait enregistré à la télé.


Cette photo où je mange un thé brun sur ses genoux.


Quand il nous donnait que les petits filets de la caille, et les bons filets de colinot.

L'odeur du pain grillé quand on montait pour le petit déjeuner.


Ces petits souvenirs liés à mon Grand-Père ...
Notés depuis quelques mois, certains sont encore perceptibles à la maison et continuent d’exister avec Grand-Mère, d’autres resteront gravés dans ma tête.
Trois ans, déjà, que le temps passe vite...
Or il s’en passe des choses...
De jolies choses et d’autres qu’il aurait mal supportées...


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Touchante liste des choses qu'on ne remarque qu'à peine quand on les vit sur le moment...Je vous embrasse...Je pense à vous